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Les enfants posent souvent la question, les adultes n'ont pas forcément la réponse, voici un petit condensé sur les plus hauts grades décernés dans notre discipline : (mise à jour le 15/12/2023)

- Il s'agit d'un système pyramidal, au sommet duquel on trouve le 12e dan puis les effectifs augmentent au fur et à mesure que l'on descend vers le 1er dan . En France, c'est HENRI COURTINE qui occupait le sommet de la pyramide jusqu'à présent,  1er  judoka français à avoir obtenu cette reconnaissance, il fut l'un des pionniers du judo et 1er médaillé aux chpts du monde en 1956. Il est décédé en février 2021.

- Depuis hier et sa nomination à ce grade par la FEDERATION INTERNATIONALE, JEAN LUC ROUGE le rejoint, une nomination sommes toutes logique puisqu'il fut le 1er champion du monde Français en 1975 mais aussi président de la FEDERATION FRANCAISE de JUDO durant 15 ans et SECRETAIRE GENERAL de la FEDERATION INTERNATIONALE durant 12 ans

Un autre judoka a obtenu ce 10e dan en France, il s'agit de Mikinosuke KAWAISHI, maître japonais venu en france dans les années 40 et auquel on  doit l'apparition des ceintures de couleurs entre autres !

A la base de la pyramide, on compte 38000 ceintures noires "en exercice", et depuis 1946 ce sont plus de 100 000 judokas qui ont réussi à atteindre ce niveau.

- LE PLUS HAUT GRADE est donc le 12e dan, décerné au seul JIGORO KANO, à titre posthume. Il s'agit d'une ceinture BLANCHE EPAISSE, censée illustrer le retour aux sources, "la boucle est bouclée".

- Le 11e dan n'a jamais été attribué (et ne le sera vraisemblablement jamais)

- Le 10e dan et le 9e dan sont matérialisés par une ceinture ROUGE ; la liste ci dessous recense les 15 judokas japonais ayant atteint le grade de 10e dan, parmi lesquel seul est toujours vivants  : YOSHIMI OSAWA

Kodokan 10e dan

• Yamashita Yoshiaki (Japon, 1865–1935) promu le premier 10e dan de l’histoire du judo, en 1935 par le Kodokan. Un pionnier du judo aux Etats-Unis, il a été le professeur du Président Theodore Roosevelt.
• Hajime Isogai (Japon, 1871–1947) 10e dan en 1937.
• Hidekazu Nagaoka (Japon, 1876–1952) 10e dan en 1937.
• Kyuzo Mifune (Japon, 1883–1965) 10e dan 1945. Il est considéré comme étant le meilleur technicien du judo après Kano Jigoro
• Kunisaburo Iizuka (Japon, 1875–1958) 10e dan en 1946.
• Kaichiro Samura (Japon, 1880–1964) 10e dan en 1948.
• Shotaro Tabata (Japon, 1884–1950) 10e dan en 1948.
• Kotaro Okano (Japon, 1885–1967) 10e dan en 1967.
• Matsutaro Shoriki (Japon, 1885–1969) 10e dan en 1969. Il a été l’un des pionniers du baseball japonais.
• Shozo Nakano (Japon, 1888–1977) 10e dan en 1977.
• Tamio Kurihara (Japon, 1896–1979) 10e dan en 1979.
• Sumiyuki Kotani (Japon, 1903–1991) 10e dan en 1984.
• Ichiro Abe (Japon,  1923–2022) 10e dan en 2006, à l’âge de 83 ans. Il fait partie des  ceux qui ont introduit le judo en Europe.
• Toshiro Daigo (Japon, 1926–2021) 10e dan en 2006, à 80 ans. Ancien directeir de l’équipe nationale, il est actuellement le principal instructeur au sein du Kodokan d’où son surnom Mr Kodokan.
• Yoshimi Osawa (Japon, 1927–) 10e dan en 2006 à 79 ans. Professeur au kodokan et l’un des pionniers du judo féminin.

Ce qui fait un tous les dix ans en moyenne.
Tous ces grades ont été décernés par Jigoro KANO, avant 1939, puis par son fils et les trois derniers par son petit-fils, actuel président du Kodokan.

10e dan par la Fédération Internationale de Judo

• Charlie Palmer (GBR, 1930–2001), 10e Dan en  1996, il a été le premier président non-japonais de l’International Fédération de Judo.
• Anton Geesink (HOL, 1934–2010), 10e en  1997), il restera à jamais le premier non-japoinais devenu champion du monde.
• George Kerr (GBR, 1937–)10e dan en  2010.

10e dan non reconnus par le Kodokan et la Fédération Internationale de Judo

• Mikonosuke Kawaishi (Japon/France, 1899–1969) FFJDA (la Fédération Française de Judo)) 10e dan.
• Philip S. Porter (United States, 1925–2011), USMA 10e dan Judan depuis 2005
• Henri Courtine (France, 1930–2021), 10e dan depuis 2007.
• Jeremy Glick (United States, 1970–2001), 10e dan depuis 2008. L’un des héros de l’avion United Airlines 93 abattu le 11 septembre 2001 au-dessus la Pensylvania.

Femmes promues 10e dan (non reconnu par le Kodokan)

• Keiko Fukuda (Japon/United States, 1913–2013), USJA, 10e dan depuis 2011. La première femmes promue 6e dan puis 9e dan par la Kodokan. Elle est la dernière étudiante connue de Jigaro Kano, la fondateur du judo.

9e dan : ils sont 15 EN FRANCE, dont 7 sont hélas décédés, le plus amblématique étant SHOZO AWAZU.

 9 sont encore en activité : ANDRE BOURREAU, LIONEL GROSSAIN, JACQUES LEBERRE, JEAN LUC ROUGE, SERGE FEIST, PATRICK VIAL et JEAN PAUL COCHE  ; un autre judoka figure sur la liste officielle, il s'agit de David STARBROOK, judoka britannique double médaillé olympique dans les années 70 (licencié en france)

7 sont décédés : GUY AUFFRAY, MAURICE GRUEL, HAKU MICHIGAMI, BERNARD PARISET, GUY PELLETIER, GUY DUPUIS et SHOZO AWAZU.

8e dan : 55 dont 7 femmes, JOCELYNE TRIADOU promue en 2013, première championne du monde de judo française en 1980, et PAULETTE FOUILLET, promue en 2014, vice championne du monde en 1980 (décédée le 25 juillet 2015) mais aussi JANE BRIDGE (anglaise, championne du monde) , BRIGITTE DEYDIER, CATHY ARNAUD, MIWAKO LEBIHAN (japonaise puis bretonne d'adoption, référence dans les katas) CATHERINE PIERRE ANDREAZZOLI : le point commun de ces femmes ? toutes championnes dans les années 80 lors de l'essor du judo féminin ! 

Le plus jeune 8e dan n'est autre que DAVID DOUILLET, normand qui plus est, promu à l'âge de 50 ans en 2019 (remise en 2020) ; TEDDY RINER n'est "que" 6e dan mais il a été promu en 2018 (remise en 2019) à 29 ans ...

7e dan : 214 parmi lesquels mon professeur REMI BRACQ à l'AL MAROMME, promu en 2018

6e dan : 716

Au cours de mes stages nationaux, j'ai eu la chance de travailler sous la conduite de 5 d'entre eux, SHOZO AWAZU et JACQUES LEBERRE au CROZON, et ANDRE BOURREAU à HOULGATE, SERGE FEIST et PATRICK VIAL au CROZON, à GERARDMER et BOULOURIS, sans oublier évidemment le stage au JAPON en 2013. J'ai également eu la chance de cotôyer GUY AUFFRAY durant mes années d'étudiant à Paris, au sein de son club MANIN SPORT, un personnage charismatique hélas trop tôt disparu.

OUF !!! Après quelques jours de doute, la bonne nouvelle est tombée ce matin : ma candidature pour THE stage de 15 jours au JAPON est retenue !

Ce stage, c'est le genre de truc que l'on ne fait qu'une fois dans sa vie, enfin disons que la 1ère fois est forcément inoubliable : 15 jours de dépaysement total, au pays du soleil levant et dans les endroits mythiques qui ont vu naître notre sport : TENRI, l'université qui a formé tant de champions, mais aussi bien sûr le KODOKAN l'école fondée par JIGORO KANO en 1882 et qui demeure le temple sacré du JUDO, et pour finir par LA COMPETITION la plus mythique (je sais, je l'ai déjà dit) au monde, le ZEN NIHON, le championnat du JAPON toutes catégories, ou des "légers" viennent défier les judokas les plus lourds, un rendez vous très prisé au JAPON et qui a hélas disparu de nos calendriers (j'ai souvenir de l'édition 1984 du chpt de france toutes catégories disputée à Rouen avec CANU, VACHON, BERTHET etc.) une ambiance particulière forcément !

Aller au JAPON pour un JUDOKA c'est évidemment mythique, mais le faire dans ces conditions (stage organisé par la fédération, avec des intervenants de très haut niveau) est un plus immense ! Un gros regret quand même, ne pas pouvoir partager cela avec un copain du 27, les places sont très chères (au propre comme au figuré d'ailleurs, 2100 euros d'inscription, sans les repas !)

Cela faisait une dizaine d'année qu'on en parlait dans le département, l'idée était au départ d'y aller entre copains mais cela s'est vite avéré impossible à organiser ; l'an dernier, c'est FRANCIS RIVAS et CYRILLE KULEZINSKI, des amis de la commission sportive qui avaient franchi le pas ; cette fois, c'est donc à mon tour de PARTIR ... 

Encore fallait il que ma candidature soit retenue ... Ce stage tombe pile sur nos vacances scolaires, c'était donc l'année ou jamais : mais voilà, 6 candidatures en normandie pour une seule place, et 60 au niveau national pour 30 places ... Heureusement, mon implication au niveau régional et départemental a été salutaire (et reconnue) et je fais donc partie des 30 sélectionnés, avec un autre normand, JEAN PIERRE DEFRANCE, 6e dan du 76, un ancien adversaire en compétition qui plus est !

Allez, pour les plus curieux, ci dessous le programme précis de la quinzaine !!

livret-accueil-avrmai-2013-japon.pdf

Pour revenir au ZEN NIHON, jai fouillé les archives (on trouve tout sur internet) et aucune trace de championnat national toutes catégories masculin depuis 1985, c'est réellement dommage : DAVID DOUILLET n'a jamais pu disputer ce titre, pas plus que TEDDY RINER évidemment, alors que tous les grands champions japonais à commencer par le plus grand de tous, YASUHIRO YAMASHITA se sont présentés à ce défi (Yamashita l'a emporté à 9 reprises, le record) ; en france PARISI l'a emporté en 1983, VACHON en 1982, 1981, 1979, 1978, ROUGE en 1977, 1974, 1971, COCHE en 1975 et 1973 et 1968

à suivre ...

Nouveau stage avec la même "fine équipe" du 27, les VTT en plus,

de gauche à droite Mélanie Percheron (future ex CTR de la ligue de normandie) et "la team 27" : François CORNU, Francis COURTIN, Philippe GILLE et moi même, tous membres actifs de la commission sportive 27

et la "redécouverte" du Koshikinokata avec Mrs PATRICK VIAL et SERGE FEIST : comme l'an dernier, les premiers jours sont limite déprimants tant je me retrouve "débutant" mais très vite je retrouve le rythme et finalement j'ai droit aux encouragements des responsables en fin de stage suite à ma prestation devant tout le monde !

Séance de "visualisation" pour Eric DESCHAMPS, responsable du pôle espoir de Strasbourg,

ancien international issu de l'AL MAROMME, mon club d'origine !

De retour ce ce 3e stage consacré au KOSHIKINOKATA, "y a plus qu'à" mettre en application avec mes partenaires au club, Francis RIVAS (5e dan, professeur à Bosc Roger) et Xavier LANGIN (4e dan) sans oublier Wilfried BUNEL qui lui "subira" le travail debout, au sol et le jiu jitsu, soit une soixantaine de chutes et presque autant de renversements et clés de bras !

Nouveau stage national consacré à l'apprentissage du Koshikinokata, cette fois sans Maître AWAZU mais avec Patrick VIAL et Serge FEIST

Arrivé plein de certitudes après ma première expérience 6 mois auparavant, je "prends cher" les premiers jours en comprenant que sans pratiquer tout disparaît, bref, je me retrouve quasi débutant ... Comme les autres d'ailleurs !

Ces 5 jours sont de nouveau très instructifs, d'autant que "la bande du 27" est particulièrement bien représentée nous permettant de vivre de supers moments en marge du stage !

Finalement, je repars là encore très motivé et ravi, impatient de travailler et de progresser vers le 6e dan !

Premier stage national avec les copains du 27, l'occasion de découvrir ce milieu du haut gradé, et d'allier plaisir de la pratique en plein air et convivialité dans cette localité de la côte d'AZUR.

Des souvenirs mémorables avec les compagnons de chambrée (Stéphane SERINET et Olivier MELICINE) pas tous racontables sur un blog, mais qui ont scellé une amitié et une complicité toujours présente aujourd'hui.

de gauche à droite : Olivier DUBOIS, Olivier MELICINE (ex international) Moi,

Stéphane SERINET (conseiller technique 27), Eric WERNO et

François CORNU (professeur à GISORS et complice au sein de la commission sportive)

Allez un souvenir racontable quand même ... Un matin nous avons "séché" le cours consacré au "juno kata" au profit d'une séance de musculation en salle (la musculation avec Olivier Mélicine, c'est un peu comme la découverte d'un kata face à maître AWAZU, on se sent très très petit ...

Bref, à notre retour, Serge Feist (8e dan, ancien entraîneur national de Olivier) vient lui en faire la remarque et lui indique que je jour de fin du stage, il passera devant tout le monde puisque apparemment il n'a pas besoin de suivre les cours de kata ... Mon bronzage part d'un coup (je ne connais absolument pas ce kata) alors que Olivier me rassure ("t'inquiète, il blague") ; moi je le connais pas, mais je l'ai trouvé plutôt sincère ... Le lendemain et les jours suivants, Serge Feist et son complice Patrick Vial (lui aussi 8e dan) ne ratent pas une occasion de venir nous chambrer ... Et comme prévu (par moi) nous nous retrouvons au centre du tapis pour une démonstration de la 1ère série de techniques du junokata le jour de la clôture, devant un parterre d'une ceintaine de hauts gradés et d'experts ... Et nous assurons, enfin Olivier qui me guide pas à pas (nous avons quand même un peu bossé la veille) !! Depuis je n'ai plus jamais séché un cours de kata et le Junokata, je le connais par coeur !!

Photo souvenir avec Olivier DUBOIS (ancien judoka de PACY sur EURE aujourd'hui dans à TOULON, 6e dan) et ERIC WERNO (président du département 27 puis président de la ligue de normandie)

Premier "petit" pas sur la route du 6e dan, ce stage était consacré à l'étude exclusive du Koshikinokata, le kata obligatoire pour la présentation à l'examen du 6e dan.

3 stagiaires particulièrement complices, dont Franck PACALIS à droite,

mon "uke" durant ce stage et lors des suivants à Xonrupt

Une vingtaine de stagiaires, tous 5e dan, la plupart connaissant déjà ce kata, dirigés par Maître SHOZO AWAZU, 9e dan, véritable légende vivante du judo français, assisté par 2 autres personnalités du judo hexagonal, PATRICK VIAL médaillé olympique en 1976 et SERGE FEIST champion d'europe dans les années 70

Maître AWAZU est un japonais arrivé en France en 1950, né en 1923 (il fêtera ses 90 ans en 2013) qui contribua largement à développer le judo aux côtés de Maître KAWAISHI, il représente l'histoire, la connaissance, l'éthique et le savoir ancestral, il fait partie de ceux qui sont à l'origine du "code moral".

Vivre un stage sous sa conduite était un vieux rêve, et j'avoue que je n'ai pas été déçu, juste rinçé au terme de ces 5 jours : la pression est énorme, et il en joue divinement, alternant les ordres courts et secs et les conseils paternalistes, le tout distillé avec humour et parcimonie ... Maître AWAZU s'amuse, amuse son public, et sait reprendre la main à tout moment ; une véritable leçon d'humilité pour nous autres stagiaires gradés, mais soudain propulsés grands débutants ... Et tout dans le respect de chacun, le but n'étant jamais de ridiculiser mais si parfois, j'ai connu de "grands moments de solitude" (par exemple lorsque sur l'un des premiers mouvements, je fis une chute avant au lieu d'une chute latérale, surprenant mon partenaire (qui ne put me retenir = gros plat dos à l'arrivée) et l'auditoire médusé (ah oui, c'était devant tout le monde tant qu'à faire) Maître AWAZU mi amusé mi inquiet pour ma santé me conseillant de faire attention !

Autre souvenir impérissable, ces "défis" par équipe, au cours desquels le groupe était divisé en 2, montrant tour à tour les différentes techniques, avec à la fin un gage pour l'équipe perdante : saluer à genoux l'équipe vainqueur !! Là encore, ce qui aurait pu être "limite dégradant" ne l'était pas du tout, tant M. AWAZU s'amusait à faire gagner et perdre qui il voulait bien ...

Au final, ce premier vrai stage consacré au Koshikino kata reste une expérience très forte, par la rencontre avec ce géant du judo, mais aussi pour l'ambiance tout au long du stage avec les partenaires comme l'encadrement, une vraie découverte, et une envie folle de se lancer dans l'aventure du 6e dan !

Les normands présents sur ce stage (j'étais le seul sur la préparation 6e dan, eux étaient répartis sur les groupes technique et katas)

On retrouve à gauche MICHEL QUESNEY (qui préparait alors son 5e dan) Maître JACQUES LEBERRE (9e dan, ceinture rouge, référence hexagonale des "balayages") Jean Claude LEBLANC (à sa droite, professeur à Etrepagny et "complice" tout au long de l'année au sein de la commission sportive 27) ; en suivant à droite, on retrouve Patrick BELLOT (un ancien adversaire "quand j'étais jeune" aujourd'hui enseignant dans la Manche et qui a vécu de longues années au Japon) et devant moi une autre référence nationale, MIWAKO LEBIHAN (7e dan, la 9e japonaise à ce grade, référence du Junokata et qui nous a fait profiter de ses conseils sans compter)